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Le mot du DGI

Le mot du DGI

L'organisation à Yaoundé au Cameroun du 10 au 13 juin 2019 de la 34ème Conférence du Cercle de réflexion et d’Echange des Dirigeants des Administrations Fiscales (CREDAF) Lien vers sur le thème : « le numérique au service de l’élargissement de l’assiette fiscale » est un évènement multidimensionnel à plusieurs égards.

D’abord en ce qui concerne l’institution CREDAF elle-même.  Née à Yaoundé, en 1982 sous l’appellation de « Centre de Rencontres et d’Etudes des Dirigeants des Administrations Fiscales », le CREDAF opère de nouveau sa mue dans la capitale camerounaise à l’occasion de la Conférence annuelle de 2019. En effet, la dernière assemblée générale de cette organisation tenue à Haïti en mai 2018 lui donne la nouvelle dénomination de « Cercle de Réflexion et d’Echange des Dirigeants des Administrations Fiscales ». L’acronyme CREDAF reste inchangé. Au fond cependant, l’institution connait une profonde mutation. Cette mutation se traduit par des changements majeurs apportés aux statuts de l’association, qui ambitionnent tous de la rendre plus efficace et plus proche des préoccupations de ses membres. En même temps, globalisation oblige, l’association se veut désormais plus ouverte sur le monde, elle qui est restée longtemps un « Cercle » de la France et des pays francophones.

Ensuite le thème même du Colloque. « Le numérique au service de l’élargissement de l’assiette fiscale » est non seulement un sujet d’actualité, au regard de la révolution digitale en cours dans nos sociétés, mais également un enjeu d’amélioration de la mobilisation des ressources internes des Etats, préoccupation constante de toutes les autorités publiques. La 34ème Conférence du CREDAF posera donc les bases des transformations nécessaires des administrations fiscales qui, dans un souci d’efficacité, devront impérativement adapter leurs méthodes de travail et changer nombre de leurs paradigmes.  Enfin, la qualité du pays hôte. La 34ème Conférence internationale du CREDAF se tient dans un pays en phase avec la révolution numérique. Du sommet de l’Etat, le Président de la République du Cameroun Son Excellence PAUL BIYA a toujours rappelé à ses compatriotes l’importance stratégique du numérique dans le nouveau monde en construction. Cette vision s’est encore traduite de façon éloquente dans une de ses déclarations les plus récentes, notamment son discours à la nation du 31 décembre 2018. Dans cette allocution, le Chef de l’Etat a réitéré son attachement à la transformation numérique de notre pays en soulignant que : « il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires ». En faisant écho au discours présidentiel, l’Administration fiscale camerounaise a pris depuis quelques temps et de façon résolue le chemin de sa digitalisation. Elle a dans ce cadre compris que la révolution digitale présentait un potentiel inestimable pour améliorer notre système fiscal. Progressivement, la façon dont la Direction Générale des Impôts enregistre les contribuables, collecte, contrôle et recouvre les impôts et taxes se transforme sous nos yeux. Il ne s’agit là que d’un début car, en matière de numérique au service de la fiscalité, le champ des possibles ne fait que s’ouvrir.